Description
lizon combinée femme 48-18 métal doublé or enjoliveurs bordeau +une avec verres teintés 50%
2008, plan de redressement et la liquidation judiciaire
2018, Jugement prononçant la clôture de la procédure de liquidation judiciaire pour insuffisance d’actif.
Monsieur Antoine Bourgeois vient de s’éteindre, dimanche 2 juillet 2000, il aurait eu 85 ans le 15 juillet. C’est un des piliers de l’industrie lunetière du bassin morézien qui disparaît.
Fils unique, il reprit la petite fabrique de charnières et de lunettes située au Tréfaillard à Morbier, à la mort de sont père Charles en 1941 alors qu’il était mobilisé.Son père avait déjà vu le développement de la lunette, guettant le petit atelier situé dans la maison familiale pour bâtir une usine à côté de celle-ci et se lancer à fond dans la fabrication de lunettes. Antoine Bourgeois continua cette œuvre. Autodidacte, il était de nature combative, et aussi excellent commercial. Les succès qu’il rencontra l’obligèrent à agrandir l’usine commencée par son père. En 1958, il acheta l’usine d’horlogerie Girod située route Blanche, qui avait fait faillite. Ayant une vision futuriste de la lunette et pour fournir au client une monture complète, il acheta les usines Lizon de Morez et de Lons-le-Saunier qui étaient sur le déclin, spécialisées dans la fabrication des verres optiques dans les années 70. Lizon ne fabriquant que des verres optiques, il acheta les verres solaires VERGO (Verrerie du Bas-Rhin) pour compléter sa gamme.
Ce fervent défenseur de la lunetterie française et du métier d’opticien a œuvré toute sa vie à cette profession. De 1969 à 1989, il s’est fait remarquer en publiant plusieurs articles dans la presse locale, soufflant le chaud ou le froid afin de stimuler ses collègues. Il a également occupé la présidence de la chambre syndicale de la lunetterie (Lunetiers du Jura) à la suite de J.Robert Lamy.
Actuellement le groupe Bourgeois emploie 334 personnes dont 110 à Morbier qui ne fabrique que des lunettes.
Encore présent à l’assemblée générale de sa société le 30 juin, il était serein et rassuré quant à la pérennité de son groupe. Son souhait le plus cher étant que le nom de Bourgeois reste une référence dans le domaine de l’optique, comme il l’évoquait en ce début d’année lors de son départ en retraite, après avoir consacré 60 ans à l’entreprise familiale. Son fils, Charles Bourgeois et une nouvelle équipe dirigeante, mise en place en début d’année, poursuivront la volonté de développement exprimé par Antoine Bourgeois qui restera pour tous ceux qui l’ont rencontré un grand homme d’affaires et surtout un grand homme de l’optique.
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